Cannes 2025 : Une Sélection Officielle enrichie, entre révélations audacieuses et hommages bouleversants
Le rideau se lève un peu plus sur la 78e édition du Festival de Cannes. Annoncée en grande pompe lors de la conférence de presse du 10 avril dernier, la Sélection officielle 2025 s’étoffe désormais de nouveaux titres qui confirment la volonté du festival de conjuguer audace, diversité culturelle et découvertes cinématographiques. Ces films, ajoutés en complément des premières annonces, dessinent un paysage plus vaste de ce que le cinéma mondial a de plus vibrant à offrir aujourd’hui.
En Compétition : La promesse d’un cinéma viscéral et intime
Deux œuvres majeures rejoignent la course à la Palme d’Or :
- Meurs mon amour de Lynne Ramsay, dont le retour à Cannes était attendu avec fébrilité. Après You Were Never Really Here, Ramsay revient avec un drame humain brut, nourri de tension émotionnelle.
- Mère et Enfant du réalisateur iranien Saeed Roustaee, connu pour La Loi de Téhéran. Son regard acéré sur les dynamiques sociales promet encore un film bouleversant et d’une sincérité rare.
Un Certain Regard : entre fragilité et force poétique
La section qui célèbre les voix singulières du cinéma mondial s’enrichit de quatre propositions puissantes :
- Aime-moi tendre d’Anna Cazenave Cambet, un titre qui résonne déjà comme une supplique à la tendresse dans un monde en perdition.
- Un Poète du Colombien Simón Mesa Soto, une exploration sensible de l’âme créative en marge.
- O Riso ea Faca (Le Rire et le Couteau) de Pedro Pinho, une œuvre à l’ironie tranchante sur les violences sociales.
- La Chronologie de l’eau, premier film de Kristen Stewart, adaptation du roman de Lidia Yuknavitch, annonce une immersion sensorielle et introspective rare. Une entrée en matière prometteuse pour l’actrice devenue réalisatrice.
Première à Cannes : la richesse des regards mondiaux
Trois œuvres puissantes, souvent issues de cinéastes visionnaires :
- Renai Saiban du Japonais Kōji Fukada, fidèle à son style délicat, mêle intimité et suspense moral.
- Ástin sem eftir er de l’Islandais Hlynur Pálmason, attendu pour sa poésie visuelle unique.
- Magalhães de Lav Diaz, monument du cinéma philippin, offre une fresque historique d’une intensité rare.
Séances de Minuit : L’audace à son paroxysme
Deux films viendront électriser les séances nocturnes :
- Le Roi Soleil de Vincent Maël Cardona, probablement une odyssée pop et générationnelle.
- Chérie, ne le fais pas d’Ethan Coen, en solo cette fois, promet un savoureux mélange de dérision et de tension.
Séances Spéciales : Premiers pas et résonances profondes
Cannes réserve également un écrin à quatre premiers longs-métrages :
- Amélie et la Métaphysique des Tubes de Maïlys Vallade et Liane-Cho Han, adaptation du roman d’Amélie Nothomb, un voyage philosophique et intime.
- MAMAN ou le Sinaï, méditation existentielle portée par une écriture audacieuse.
- ARCO de Ugo Bienvenu, une œuvre d’animation portée par un souffle futuriste et poétique.
- Qui brille au combat de Joséphine Japy, premier film très attendu de l’actrice française, entre force intérieure et rébellion.
Hommage à Pierre Richard : une légende à l’honneur
Enfin, dans un geste tendre et cinéphile, le Festival rend hommage à l’inimitable Pierre Richard avec la projection de L’Homme qui a vu l’ours qui a vu l’homme, un clin d’œil humoristique et touchant au parcours de l’acteur-réalisateur qui a tant apporté au cinéma français.
Une édition 2025 qui s’annonce foisonnante, courageuse et éminemment cinématographique. Cannes continue d’être ce miroir du monde, où les émotions, les luttes et les rêves des cinéastes viennent se refléter, s’amplifier, et parfois même, se transformer en légende.
Rendez-vous en mai sur la Croisette. Cinelifes vous y accompagnera, le cœur battant au rythme des projections.