Ouganda : Voix Réelles et Récits Oubliés : Le Voyage Cinématographique de Nana Kagga

Ouganda : Voix Réelles et Récits Oubliés : Le Voyage Cinématographique de Nana Kagga

Cette interview vise à révéler les défis et les réalités de la réalisation de films en Afrique à travers les yeux de Nana Kagga, un réalisateur ougandais. Elle met en lumière la nécessité d'une polyvalence extraordinaire et souligne l'importance de raconter des histoires africaines authentiques qui reflètent les véritables expériences et luttes des peuples du continent.

Interviewer : Bonjour, pouvez-vous vous présenter ?

Nana Kagga : Bonjour, je m'appelle Nana Kagga. Je suis un réalisateur ougandais. Excusez-moi, j'ai été distrait un instant. Donc, oui, je suis réalisateur en Ouganda.

Interviewer : Pouvez-vous nous parler de votre expérience en tant que réalisateur en Afrique ?

Nana Kagga : Absolument. En tant que réalisateur en Afrique, il faut être incroyablement polyvalent. En Ouganda, on ne peut pas se contenter de suivre un script. Il faut être à la fois réalisateur, gestionnaire de lieux, directeur de production et designer sonore. Cette polyvalence est essentielle pour surmonter les nombreux défis auxquels nous sommes confrontés.

Interviewer : Quels sont les thèmes récurrents dans vos films ?

Nana Kagga : Mes films abordent souvent des thèmes sociaux importants, comme la situation des jeunes filles dans notre société. Par exemple, j'ai écrit un film sur les jeunes filles qui sont contraintes au mariage précoce et vivent des traumatismes sans aucun soutien. C'est une réalité déchirante que beaucoup de jeunes filles africaines doivent affronter, dictée par la culture, la société et les attentes familiales.

Interviewer : Quelle est la signification de ces thèmes pour vous ?

Nana Kagga : Pour moi, il est crucial de montrer au monde que des jeunes filles africaines sont encore soumises à des coutumes et des pressions sociales qui les privent de leur liberté. Mon objectif est de sensibiliser et de montrer les moyens par lesquels elles cherchent à obtenir leur liberté. Mon film traite également de l'alcoolisme, soulignant qu'il est souvent plus facile et moins coûteux de s'évader mentalement que de chercher une thérapie.

Interviewer : Que pensez-vous de l'évolution du cinéma africain ?

Nana Kagga: Le cinéma africain a parcouru un long chemin. C'est excitant de voir des films africains projetés dans les cinémas. Par le passé, cela n'était pas courant car ces films ne rapportaient pas d'argent. Cependant, après la pandémie de COVID-19, nous avons ressenti un besoin accru de nous voir à l'écran. En Ouganda, par exemple, de nombreux abonnés de MultiChoice se sont tournés vers le contenu local parce qu'ils voulaient voir des histoires qui leur ressemblaient. Je crois fermement que nous avons des histoires puissantes à raconter qui peuvent avoir un impact mondial.