Abidjan Célèbre le Cinéma Africain : "Héritage en partage" Débute en grande pompe

Abidjan Célèbre le Cinéma Africain : "Héritage en partage" Débute en grande pompe

Les projecteurs sont braqués sur Abidjan. Hier, a débuté l'événement très attendu "Héritage en partage", les Journées de la transmission cinématographique africaine, qui se poursuivra jusqu'au 24 septembre. Pendant trois jours, la capitale ivoirienne vibre au rythme du septième art, grâce à une collaboration inédite entre l'ambassade de France, l'Institut Français et l'association Yirda.

Le cœur de cette célébration est la Cinémathèque Afrique. Gérée par l'Institut français de Paris, cette institution s'est donné pour mission de préserver et de diffuser un trésor culturel de plus de 1 800 films. Avec le soutien du ministère français des Affaires étrangères, elle s'engage à restaurer des œuvres de pionniers et à en acquérir de nouvelles. L'un de ses principaux combats est de résoudre le problème de la distribution et de la circulation des films sur le continent, un défi qu'elle relève avec des initiatives innovantes comme le cinéma numérique ambulant déjà testé au Cameroun.

Le programme de ces journées est riche et varié. Le public peut assister à des projections de classiques restaurés ainsi que de courts-métrages contemporains. Hier, le film "La Vie est Belle" a été projeté. Restauré par la Cinémathèque en 2021, ce film du réalisateur Mwezé Ngangura offre un aperçu vibrant de Kinshasa dans les années 80, avec une performance mémorable d'un jeune Papa Wemba. L'émotion est d'autant plus forte que la maison centrale du film est aujourd'hui un centre culturel à Kinshasa, témoignant de l'impact durable de l'œuvre.

Mais l'événement va bien au-delà des simples projections. Des panels et débats réunissent cinéastes et chercheurs, tandis que des ateliers sont organisés pour les jeunes et les passionnés. L'objectif est de permettre à la nouvelle génération de s'approprier ce patrimoine et de s'en inspirer pour créer.

Le Salon du Cinéma au Féminin, initié par Rita Ambeu, est également mis en lumière. Cette plateforme offre aux jeunes femmes africaines des opportunités de formation, de mentorat, et de production, soulignant l'importance de faire rayonner les talents féminins sur la scène internationale.

Ces journées abidjanaises rappellent une chose essentielle : la culture, et le cinéma en particulier, est un puissant levier qui nous relie. En célébrant cet héritage en partage, la Côte d'Ivoire et ses partenaires s'assurent que l'histoire du cinéma africain continue de s'écrire, inspirant de nouvelles générations de créateurs.