Enquête/ Dorcel TV Africa : Lumière sur la production en Côte d’Ivoire
Un récent bad-buzz a défrayé la chronique sur les conditions de travail des acteurs présents sur la première chaîne de Tv de films pour adultes 100% Africaine. Qu’en est-il réellement ? Nous sommes allés à la rencontre de ceux qui travaillent avec la chaine.
L’affaire de la polémique ayant récemment fait surface a été réglé selon nos confrères de la presse camerounaise. Les cinéphiles ivoiriens aimeraient savoir ce qui il en est pour les acteurs ivoiriens.
À cette question le service de communication du groupe Dorcel, a donné des éclaircissements concernant les conditions requises au près des producteurs locaux. « Il y a des conditions à remplir. Tout acteur doit avoir 21 ans révolu et est testé pour les maladies sexuellement transmissibles ( vih, syphilis, gonorrhée, hépatite B et c , trichomonase, chlamydia). Aucun acteur ou actrice n’est impliqué dans une scène avec rapport sexuel si un de ces test est positif, tous les acteurs et actrices signent des contrats en amont de la scène et doivent recevoir le cachet en main propre de chaque scène » a-t-il expliqué.
Vu que la chaîne achète toute sa diffusion à une dizaine de producteurs locaux en Côte d’Ivoire, le respect de la charte éthique est un aspect important. La chaîne est en collaboration avec des ong et associations locales partout en Afrique pour garantir tous les aspects du tournage et la charte éthique imposée par Dorcel.
Lors de notre entretien la direction de la chaîne apporte aussi d’autres explications. « Nous n’achetons pas de films avec un contenu violent, ou mettant en scène des enfants, l’inceste ou la pédophilie ou même des animaux ou encore la drogue ou l’alcool. En ce qui concerne la vérification de la mise en application effective de tous aspects sanitaires et aussi le cachet (150 mille francs cfa pour les acteurs et 200 mille francs cfa pour les acteurs payés par scène), les ong locales sont sur place avant et pendant et après le tournage pour s’assurer de garantir les conditions de tournage des films qu’on achète et diffuse » explique-t-elle. En plus, « pendant le tournage, il n’y a pas plus de 2 scènes par jours et le travail n’excède pas 10h » a-t-elle ajoutée.
Selon les producteurs locaux qui s’assurent de la production et la revente à Dorcel, le discours ne change pas. Nous sommes allés à la rencontre de l’un d’entre eux que nous nommerons Olivier.
Nous avons eu un échange sur les faits reprochés à Dorcel TV AFRICA et aussi sur la réalité de la production. « Je suis dans la production de films pour adulte il y a seulement deux ans et tout se passe bien. Il y a toujours une association qui défends les droits humains sur le plateau avec nous pour s’assurer que les acteurs soient bien traités et surtout avec des tests négatifs avant tout tournage. Le préservatif est aussi obligatoire sur les scènes de sexe, l’association s’assure aussi que les acteurs soient payés conformément au contrat. Nous exigeons aux acteurs d’être propres aussi pour garantir un confort au partenaire avec qui il va faire une scène » s’est exprimé Olivier, producteur de films pour adultes.
Nous avons poursuivi notre enquête, mais les acteurs que nous avons rencontrés n’ont pas souhaité s’exprimer. Nous avons quand même pu recueillir des propos de la bouche d’un bénévole d’une des associations chargées de garantir les droits des acteurs. On l’appellera Emilie, elle nous a expliqué que l’association est pointilleuse quant au : « le suivi sanitaire et aussi le suivi psychologique des acteurs et actrices avant et après chaque tournage est notre priorité. Nous sommes pour une sexualité libre, positive et responsable. Nous sommes présents pour s’assurer qu’un acteur soit consentant et aussi qu’il connaisse les conditions du contrat avant de le signer. Nous nous assurons aussi que Dorcel fasse sa part de contrat en prenant en charge les frais de santé notamment les différents tests et aussi les produits sanitaires (préservatifs, savon, eau de parfum, serviettes hygiéniques…) ».
Nous avons pu parcourir les pages dudit contrat pour s’assurer que les clauses soient à l’avantage des acteurs et actrices. Et avons aussi pu avoir accès à la charte éthique de la chaîne.
Myriam Haby