«Au cimetière de la pellicule», film guinéen, entre en compétition à Berlinale
Le festival de cinéma de Berlin projette ce samedi dans la catégorie Panorama le film Au cimetière de la pellicule, premier long métrage de Thierno Souleymane Diallo. Dans ce docu-fiction, le jeune cinéaste guinéen se met lui-même en scène, alors qu'il est à la recherche du tout premier film tourné par un Africain de la zone francophone.
Il n'est encore qu'un simple étudiant en cinéma, lorsque Thierno Souleymane Diallo apprend que c'est un compatriote guinéen nommé Mamadou Touré, qui a tourné le tout premier film de l'histoire du cinéma africain. Une œuvre qui a tout d'un mythe car si tout le monde du cinéma en a entendu parler, personne ne l'a jamais vu. Au point même de douter de son existence.
Intitulé Mouramani, le film est une légende chez les metteurs en scène du continent. Et pour cause, ils ne l'ont jamais vu comme l'explique Thierno Souleymane Diallo, joint par Sidy Yansané de la rédaction Afrique. « Je me disais : si lui a un film en 1953 et que son film a disparu, que vont devenir mes propres films ? » C'est le point de départ de son film. « J'ai voulu faire un film sur mes envies de cinéma. J'ai eu l'idée de chercher ce film : je fais un film dans lequel je pars à la recherche d'un film perdu... »
Dans son film Au cimetière de la pellicule, le jeune cinéaste incarne le personnage de Mamlo à la recherche de son propre film disparu. Une quête qui le mènera jusqu'en France, où Thierno Souleymane Diallo collecte suffisamment d'informations prouvant que l'œuvre a bien existé, même si elle reste introuvable.
« Il a été réellement tourné en 1953 par un jeune étudiant en cinéma guinéen, Mamadou Touré. Il a fait ce film avec l'envie de faire un cinéma noir, interprété par des noirs... »
Avec ce premier long métrage, le réalisateur guinéen espère décrocher le prix du meilleur documentaire à la Berlinale.
Source : rfi