Clap de fin pour Fadika Kramo Laciné, le réalisateur de "Djéli" Étalon de Yenanga 1981
Communiqué signé de la ministre de la Culture et de la Francophonie, qui a annoncé le dimanche 5 juin 2022, le décès du cinéaste, producteur et réalisateur ivoirien Fadika Kramo Lanciné.
« C'est avec consternation et beaucoup de peine que nous avons appris le décès de Fadika Kramo Lanciné, cinéaste, producteur et réalisateur ivoirien, Étalon du Yennega au Fespaco 1981, survenu ce dimanche 5 juin 2022 à Abidjan », a annoncé la ministre Françoise Remarck.
Tout en présentant ses sincères condoléances à la famille biologique de l'illustre disparu ainsi qu'à la grande famille de la culture et de l'art, la ministre appelle à perpétuer son savoir-faire.
« Puisse Fadika Kramo Lanciné reposer en paix. Un artiste ne meurt jamais, ses oeuvres sont éternelles », a écrit Françoise Remark.
Né à Danané (Côte d'Ivoire) en 1948, Fadika Kramo-Lanciné poursuit des études de Lettres modernes à l'Université d'Abidjan puis des études de cinéma à l’École Louis Lumière à Paris.
Entré en 1975 à l'Office Nationale de Promotion Rurale, il s'occupe de films pédagogiques et d'émissions de télévision sur des problèmes de développement.
En 1974, il réalise La Fin de la course, court métrage de 17 mn, puis, de 1975 à 1981, une dizaine de films pédagogiques et éducatifs et des émissions de télévision.
En 1978, il commence la réalisation de son premier long métrage, Djeli- un conte d'aujourd'hui, grâce à l'aide d'une équipe de techniciens de la télévision. Terminé en 1981, Djéli a reçu le Grand prix (Étalon de Yennenga) au 7e Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou.
En 1981, son film Djéli a reçu le Grand prix (Étalon de Yennenga). Au 7ème Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou. Depuis 2017, Fadika Kramo Lanciné est immortalisé sur l’avenue des cinéastes à Ouagadougou à travers une statue de bronze. Il a par ailleurs été nommé Directeur général de l'Office national du cinéma de Côte d'Ivoire de 2013 à 2016, ou il a contribué à la valorisation du cinéma ivoirien. C’est grosse perte pour la Côte d’Ivoire et pour le monde cinématographique Africain.