L’acteur Missa Ndry sonne l’alarme : « Il est temps de rendre justice aux acteurs ivoiriens »

L’acteur Missa Ndry   sonne l’alarme : « Il est temps de rendre justice aux acteurs ivoiriens »

Dans le paysage audiovisuel ivoirien, une voix se lève avec force, lucidité et conviction : celle de l’acteur Missa, figure engagée du cinéma et du théâtre. À travers un plaidoyer vibrant, il interpelle l’opinion publique et les autorités culturelles sur une problématique cruciale qui étouffe nombre de nos artistes : la mauvaise gestion des droits voisins.

Selon lui, l’injustice est flagrante. Le BURIDA, institution censée protéger et valoriser les créateurs, n’applique pas aujourd’hui une réelle équité dans la répartition des droits qui reviennent aux acteurs et comédiens. La cause ? Une méconnaissance profonde du secteur du cinéma, du théâtre, et des conditions dans lesquelles évoluent les professionnels de ces métiers exigeants.

« Le BURIDA ne maîtrise pas suffisamment notre secteur. Comment garantir une répartition juste lorsqu’on ne comprend pas les réalités de ceux qui la vivent ? », déplore Missa.

Pour l’acteur, il est urgent que les droits voisins versés par les chaînes de télévision et destinés aux acteurs, réalisateurs, producteurs et créateurs audiovisuels soient gérés en dehors de cette structure. L’enjeu est simple mais vital : assurer à ces professionnels la juste rémunération de leur travail, afin qu’ils puissent vivre dignement de leur art.

Car derrière les sourires à l’écran, se cache une réalité dure : de nombreux comédiens vivent dans une précarité injustifiable, alors même qu’ils participent activement à l’essor culturel du pays.

Si rien n’est fait, prévient Missa, « nous continuerons à voir nos acteurs sombrer dans la difficulté, malgré leur contribution essentielle à la culture nationale ».

Son appel est clair : il faut une réforme en profondeur. Une gestion transparente, adaptée aux réalités du terrain, et orientée vers la valorisation réelle de l’artiste ivoirien.

La position de Missa ne se limite pas à une simple dénonciation. Elle ouvre le débat, interpelle, bouscule, pousse à réfléchir. Car pour que la culture ivoirienne s’impose sur le continent et dans le monde, elle doit d’abord devenir un secteur digne, structuré et prospère un secteur où chaque artiste reçoit ce qui lui revient de droit.

Cinelifes Magazine se tient aux côtés de ceux qui œuvrent pour cette transformation.
Et aujourd’hui, la parole de Missa résonne comme un rappel puissant : la justice culturelle n’est pas un luxe, mais un devoir.