Le cinéma africain à l'honneur cette semaine à Bernay

Le cinéma africain à l'honneur cette semaine à Bernay
Le cinéma africain à l'honneur cette semaine à Bernay

Le cinéma africain est à l'honneur cette semaine à Bernay (Eure). Au programme, projection de films et documentaires du 13 au 16 janvier au Rex.

Créée en 1989, l’association Bernay-Burkina Faso organise depuis 30 ans des festivals de cinéma africain pour promouvoir ce pan de la culture africaine à Bernay et ses environs.

Après plusieurs reports dus à la fermeture des cinémas pour cause de crise sanitaire, et après une semaine scolaire réussie en novembre, tout est prêt pour que les séances « tout public » de la 26e édition puissent enfin se tenir, du 13 au 16 janvier 2022, au cinéma Le Rex de Bernay.

Des invités sous réserve

Voici programme de cette 26e édition, au cours de laquelle les organisateurs espèrent avoir le plaisir de recevoir deux invités pour échanger avec le public.

Jeudi 13 20 h 30 Talking about trees, de Suhaib Gasmelbari. Vendredi 14 20 h 30 Le père de Nafi, de Mamadou Dia. Samedi 15 16 h Makala, d’Emmanuel Gras ; 18 h 30 Système K, de Renaud Barret ; 20 h 30 La Nuit des Rois, de Philippe Lacôte, en présence de Franck Helson, 1er assistant-réalisateur et collaborateur mise en scène (sous réserve).

Dimanche 16 16 h Talking about trees, de Suhaib Gasmelbari, en présence de la productrice (sous réserve) ; 18 h 30 Le père de Nafi, de Mamadou Dia ; 20 h 30 Le miracle du Saint-Inconnu, de Alaa Eddine Aljem.

Pour chacun des séances le tarif est de 6,8 €. Tarif réduit 5,6 € (titulaires du Pass Festival, scolaires, étudiants, demandeurs d’emploi…). Le Pass Festival est vendu 3 €.

Voici les synopsis des films du festival.

Systeme K, documentaire de Renaud Barret (France, 2020, 1h34).

« Système K » comme Kinshasa. Au milieu de l’indescriptible chaos social et politique, une scène contemporaine bouillonnante crée à partir de rien, crie sa colère et rêve de reconnaissance. Malgré le harcèlement des autorités et les difficultés personnelles des artistes, le mouvement envahit la rue et plus rien ne l’arrêtera !

Après le succès de Benda Bilili !, Renaud Barret livre un nouveau film dévoilant les parcours poignants et flamboyants d’artistes qui créent dans l’urgence, l’effervescence, la pénurie et les pressions politiques. Un cri de révolte en même temps qu’un superbe geste artistique.

Le miracle du Saint Inconnu, film de Alaa Eddine Aljem (France, Maroc, 2020, 1h40)

Au beau milieu du désert, Amine court. Sa fortune à la main, la police aux trousses, il enterre son butin dans une tombe bricolée à la va-vite. Lorsqu’il revient dix ans plus tard, l’aride colline est devenue un lieu de culte où les pèlerins se pressent pour adorer celui qui y serait enterré : le Saint Inconnu. Obligé de s’installer au village, Amine va devoir composer avec les habitants sans perdre de vue sa mission première : récupérer son argent.

La nuit des rois, film de Philippe Lacôte (France, Côte d’Ivoire, Canada, Sénégal, 2020, 1 h 33)

Dans la MACA d’Abidjan, l’une des prisons les plus surpeuplées d’Afrique de l’Ouest. Vieillissant et malade, Barbe Noire est un caïd de plus en plus contesté. Pour conserver son pouvoir, il renoue avec un rituel qui consiste à obliger un prisonnier, alors surnommé « Roman », à raconter des histoires durant toute une nuit.

Makala, documentaire de Emmanuel Gras (France, 2017, 1h36)

Au Congo, un jeune villageois espère offrir un avenir meilleur à sa famille. Il a comme ressources ses bras, la

brousse environnante et une volonté tenace. Parti sur des routes dangereuses et épuisantes pour vendre le fruit de son travail, il découvrira la valeur de son effort et le prix de ses rêves.

Le père de Nafi, film de Mamadou Dia (Sénégal, 2019, 1h39)

Dans une petite ville du Sénégal, deux frères s’opposent à propos du mariage de leurs enfants. Deux visions du monde s’affrontent, l’une modérée, l’autre radicale. Les jeunes Nafi et Tokara rêvent, eux, de partir étudier à Dakar, la capitale, et de vivre avec leur époque. À la manière d’une tragédie, et alors que s’impose la menace extrémiste, les amoureux doivent trouver un chemin pour s’émanciper des conflits des adultes.

Talking about trees, documentaire de Suhaib Gasmelbari (Soudan, France, Allemagne, 2019, 1h34). Prix du meilleur documentaire à La Berlinale 2019. Prix du public toutes sections confondues à La Berlinale 2019

Ibrahim, Suleiman, Manar et Altayeb, cinéastes facétieux et idéalistes, sillonnent dans un van les routes du Soudan pour projeter des films en évitant la censure du pouvoir. Ces quatre amis de toujours se mettent à rêver d’organiser une grande projection publique dans la capitale Khartoum et de rénover une salle de cinéma à l’abandon. Son nom ? La Révolution…

Sources: actu.fr