Le Cri d’Alerte d’Abou Davys : Le Cinéma Ivoirien Perd Tout à Cause des Ego

Le Cri d’Alerte d’Abou Davys : Le Cinéma Ivoirien Perd Tout à Cause des Ego

Dans un contexte où le secteur audiovisuel et cinématographique ivoirien connaît une effervescence sans précédent, l’acteur et réalisateur Abou Davys appelle à la responsabilité collective. Face aux enjeux majeurs qui attendent la filière, il met en garde contre les divisions internes qui freinent l’évolution du 7ᵉ art en Côte d’Ivoire.

« Si on choisit encore la désunion au dialogue autour d’un même idéal, on ne bénéficiera sûrement pas des 37 milliards affectés à notre ministère de tutelle », a déclaré Abou Davys, soulignant l’urgence d’une cohésion réelle entre les acteurs du cinéma.

Pour lui, ces 37 milliards représentent bien plus qu’un montant budgétaire : c’est une opportunité historique. Un souffle nouveau capable de transformer les infrastructures, stimuler la formation, renforcer les studios, valoriser les talents et donner au cinéma ivoirien la place qu’il mérite sur la scène internationale. Mais cette opportunité, insiste-t-il, ne sera possible que si les professionnels avancent ensemble.

Abou Davys rappelle que le cinéma ivoirien ne pourra rayonner qu’à travers une vision partagée. « Un ministère peut mettre les moyens, mais s’il n’y a pas d’unité, pas de stratégie commune, pas de respect mutuel, alors tout s’écroule », affirme-t-il. Pour lui, les rivalités, les clans et les querelles internes sont les véritables freins au développement du secteur.

Son message est clair : le moment est venu de s’asseoir, discuter, structurer et avancer dans la même direction. Car la concurrence internationale est rude, et les financements sont attribués aux pays qui démontrent une capacité à s’organiser et à produire des œuvres solides, structurées et exportables.

Avec cette prise de parole, Abou Davys souhaite réveiller les consciences et inciter les professionnels du cinéma, des producteurs aux techniciens, des acteurs aux institutions, à faire front commun. « Nous avons l’idéal. Nous avons les talents. Il nous faut maintenant l’union. »

Un appel urgent, puissant et nécessaire pour que les 37 milliards deviennent un levier de croissance… et non un rendez-vous manqué.