Clap Ivoire 2025 : une 25ᵉ édition sous le signe de la renaissance du cinéma ivoirien et sous-régional
Pour son quart de siècle, le festival Clap Ivoire s’ouvre dans un contexte historique : la transformation de l’Office national du cinéma (ONAC-CI) en Côte d’Ivoire Cinéma, une réforme qui marque l’ambition du pays de bâtir une véritable industrie cinématographique. Entre hommages, discours forts et nouvelles orientations, cette 25ᵉ édition affirme plus que jamais la place du cinéma comme moteur d’intégration, d’identité culturelle et d’éducation.
Devant une assemblée composée d’ambassadeurs, de directeurs de cinématographie des États membres de l’UEMOA, de partenaires nationaux et internationaux, et de jeunes créateurs, l’ouverture du festival a pris des allures d’hommage vibrant à un quart de siècle d’efforts, de dreams et de passions.
La Directrice générale de Côte d’Ivoire Cinéma, chaleureusement ovationnée, a ouvert la cérémonie en saluant « chaque regard, chaque présence » et en remerciant les institutions et partenaires qui accompagnent le festival depuis ses débuts. Elle a rappelé que Clap Ivoire n’est pas seulement un concours de films :
« C’est une école de vie, un espace de professionnalisation, un tremplin pour révéler les nouveaux visages du cinéma de notre sous-région. »

Au cœur des interventions, une réforme majeure : la transformation de l’ONACI en Côte d’Ivoire Cinéma.
Une décision impulsée par le président Alassane Ouattara et portée par la ministre de la Culture et de la Francophonie, Mme Françoise Remarque.
Le Directeur de Cabinet, représentant la ministre, a livré un message clair :
« Cette réforme traduit la volonté d’un État qui investit, professionnalise et ouvre l’avenir du cinéma ivoirien et sous-régional. »
Pour lui, le festival devient le laboratoire d’une industrie en pleine transformation, un espace où la jeunesse « ose, expérimente et construit l’avenir du cinéma africain ».
Cette 25ᵉ édition s’articule autour du thème :
“Nouvelle vague africaine : identité culturelle et éducation par le cinéma”.
Un thème qui interroge les réalisateurs sur leur responsabilité narrative :
- Quelle image voulons-nous donner au monde ?
- Quelle mémoire voulons-nous transmettre ?
- Quel futur voulons-nous projeter ?
Le représentant de la Commission de l’UEMOA a insisté sur la dimension stratégique du cinéma dans les industries culturelles créatives (ICC), rappelant leur rôle dans la croissance économique et la création d’emplois.

Depuis plusieurs années, l’UEMOA est un partenaire incontournable du festival.
Cette année encore, elle décernera le Prix spécial UEMOA du Meilleur Film de l’Intégration, doté de 5 millions FCFA et d’un trophée en bronze.
Un prix pensé pour encourager les réalisateurs à produire des œuvres qui renforcent l’unité et le sentiment d’appartenance communautaire.
La soirée d’ouverture a également été l’occasion de saluer le rôle déterminant de partenaires historiques comme Canal+, ainsi que la participation active de Pathé, représenté par son distributeur international.
Les directeurs nationaux de cinématographie des pays de l’UEMOA ont eux aussi été mis à l’honneur pour leur travail d’accompagnement auprès des jeunes réalisateurs.
Clap Ivoire 2025 se veut une plateforme d’expression pour une jeunesse déterminée, ambitieuse, consciente de son rôle dans la construction d’un récit africain authentique.
« Continuez à raconter nos histoires, à bousculer nos certitudes, à célébrer notre humanité », a lancé le Directeur de Cabinet au nom de la ministre.
Dans quelques jours sera révélé le successeur de Dorcas Ganmagba (Bénin), lauréate du Grand Prix en 2024.
Mais une certitude plane déjà dans l’air : peu importe le gagnant, c’est le cinéma africain, dans toute sa diversité, qui en sortira grandi.
Entre reconnaissance institutionnelle, ambitions continentales et passion brûlante pour l’image, cette 25ᵉ édition se positionne comme l’une des plus symboliques de l’histoire du festival.
Une édition qui marque un tournant, un passage de relais, une montée en puissance celle d’une Afrique qui raconte, se raconte et refuse désormais qu’on raconte à sa place.




