LE DÉLÉGUÉ GÉNÉRAL DU FESPACO VANTE LE MÉRITE DE LA COPRODUCTION

LE DÉLÉGUÉ GÉNÉRAL DU FESPACO VANTE LE MÉRITE DE LA COPRODUCTION
La coproduction, en raison de ses avantages, doit être exploitée par le cinéma africain, a recommandé le délégué général du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco), Alex Moussa Sawadogo, jeudi, à Dakar.
 
‘’La coproduction est un modèl de développement du cinéma africain. Le cinéma d’aujourd’hui, c’est la coproduction’’, a-t-il dit lors d’une table ronde de la quatrième édition du festival ‘’Dakar Court’’. 

Le délégué général du Fespaco, partisan de ce moyen de promotion du cinéma, estime que ce ’’n’est pas intéressant de voir un film entièrement produit dans un seul pays’’.

Alex Moussa Sawadogo a souvent défendu la coproduction des films au sein de Ouaga Film Lab, un laboratoire de développement et de coproduction de projets cinématographiques, et du Fonds pour la jeune création francophone, un organisme de l’Organisation internationale de la francophonie, dédié à la promotion du cinéma.
 
La France et l’Allemagne sont ‘’des champions de la coproduction’’, a-t-il dit en prenant part à une table ronde sur la promotion du cinéma africain dans l’espace francophone, à l’occasion du ‘’Dakar Court’’. Ce festival international destiné aux courts métrages se tient dans la capitale sénégalaise depuis lundi et se poursuivra jusqu’à samedi.
 
’’Mais il ne sert à rien d’avoir des coproductions entre le Burkina Faso et le Sénégal, par exemple, s’il n’existe pas de fonds dédiés au cinéma dans ces pays’’, a précisé le délégué général du Fespaco. 
 
Selon lui, sans les fonds, les films produits ne seront pas diffusés convenablement.
 
Le cinéaste et documentariste burkinabè Michel Zongo a réussi à produire un film et à le diffuser en Allemagne, grâce une coproduction avec un partenaire établi dans ce pays, selon Alex Moussa Sawadogo.

‘’C’était la première fois que je voyais un documentaire du Burkina Faso dans une salle de cinéma en Allemagne, ce qui montre en quoi la coproduction est intéressante’’, a-t-il souligné.
 
Jean-Christophe Baubiat, d’Unifrance, l’organisme chargé de la promotion du cinéma français dans le monde, a partagé la prise de position de M. Sawadogo en affirmant que les lauréats de l’Etalon d’or de Yennenga, des médailles d’argent et de bronze de la compétition officielle du Fespaco, sont le fruit de la coproduction entre cinéastes de plusieurs pays.
 
‘’La femme du fossoyeur’’, de Khadar Ayderus Ahmed, ‘’Freda’’, de Gessica Généus, et ‘’Une histoire d’amour et de désir’’, de Leyla Bouzid, lauréats de ces trois prix, ont tous été coproduits dans plusieurs pays.
Source : aps