Quand le cinéma éclaire les ombres de l’autisme
Le cinéma, par son langage universel, a ce pouvoir unique de rendre visibles les histoires qui passent souvent inaperçues. C’est précisément ce qu’une réalisatrice Takou d'Assié passionnée a accompli avec son dernier court métrage, inspiré par une rencontre bouleversante avec un jeune garçon autiste il y a cinq ans.
À l’époque, la réalisatrice reconnaissait qu’elle ignorait presque tout de l’autisme. Pourtant, cette interaction inattendue a été un tournant. Touchée par cet enfant dont les comportements, bien que désarmants, révélaient une richesse intérieure souvent mal interprétée, elle s’est engagée dans une quête de compréhension. Ce cheminement l’a conduite à explorer une réalité rarement abordée en Afrique : l’exclusion sociale des enfants autistes et la solitude de leurs parents face à l’incompréhension collective.
De cette expérience est née une ambition : créer un film capable de sensibiliser le public. La réalisatrice ne s’est pas contentée de raconter une histoire ; elle a conçu une véritable campagne de sensibilisation sur grand écran. « J’ai écrit ce film pour rendre visibles ces comportements souvent mal compris et pour encourager une meilleure inclusion sociale », confie-t-elle.
Son court métrage offre une vision poignante et authentique, fondée sur ses observations personnelles et des recherches approfondies. Il célèbre le courage des familles et met en lumière les malentendus auxquels elles font face. L’objectif est clair : briser les stéréotypes, éduquer et ouvrir un dialogue sur l’autisme dans les sociétés africaines où le sujet demeure largement tabou.
En tant qu’hyperactiviste ayant elle-même vécu des défis de sociabilisation, la réalisatrice a trouvé des résonances personnelles dans les comportements des enfants autistes. Cette expérience lui a permis de créer une œuvre empreinte d’une profonde empathie et d’une compréhension intime des luttes sociales liées à l’autisme.
Ce court métrage va bien au-delà du divertissement. Il questionne, interpelle et appelle à l’action. En éclairant les défis quotidiens des enfants autistes et de leurs familles, il incite le public à changer de perspective.
Pour la réalisatrice, le cinéma est un moyen puissant de transformer les mentalités et de bâtir des ponts entre les différences. À travers ce film, elle espère amorcer un mouvement où compréhension et inclusion remplaceront ignorance et rejet.
Son travail est une preuve vivante que le septième art peut être une lumière dans l’obscurité, une voix pour ceux qui ne peuvent s’exprimer, et un espoir pour ceux qui en ont le plus besoin. Une œuvre bouleversante, prête à changer des vies.