IBHM : Quand le cinéma ivoirien devient un trésor national à préserver

ABIDJAN, Côte d’Ivoire L’association IBHM dévoile un ambitieux programme pour 2026, plaçant la sauvegarde et la valorisation du patrimoine cinématographique ivoirien au cœur de son action. Face à la perte progressive des archives et à l’oubli d’un héritage visuel précieux, IBHM et ses partenaires entendent redonner au cinéma national la place qu’il mérite : celle d’un pilier de la mémoire collective.
Lors d’une conférence de presse, les organisateurs ont présenté une feuille de route riche en projets autour de la formation, la diffusion régionale et la réflexion critique. Leur mission : reconnecter les Ivoiriens surtout la jeunesse à l’histoire du 7e art ivoirien.
Parmi les initiatives phares, la 4e édition du concours “Cultulover” offre à dix jeunes talents un parcours intensif de master classes avec des professionnels chevronnés. Les inscriptions sont ouvertes jusqu’au 25 octobre, et le grand gagnant collaborera avec l’Institut Français. De son côté, le projet “ IBHM KIDS” donnera voix aux jeunes filles de l’orphelinat de Grand-Bassam, invitées à réaliser un court métrage sur la marche historique des femmes de 1949, projeté le 4 février 2026.
La démocratisation de la culture est aussi au centre du dispositif. Avec le projet “Ciné Action”, un cinéma itinérant sillonnera les zones rurales, débutant par Nyamasou et Katiola. L’opération “ IBHM au Village” prolongera cette dynamique les 7 et 8 février, en offrant au public du village de Bravo une immersion culturelle autour d’un film tourné sur leurs terres.
Pour nourrir la réflexion, IBHM prévoit un panel d’experts le 31 janvier sur “La grande critique de l’histoire du cinéma ivoirien” et un tournoi de débats universitaires consacré à l’analyse du film La Nuit des Rois.
Enfin, afin d’ancrer le cinéma dans le quotidien, IBHM lancera en février 2026 “Action !”, un jeu de carte éducatif célébrant les figures, les œuvres et les répliques culte du cinéma ivoirien.
Ce programme d’envergure traduit une conviction profonde : le cinéma ivoirien n’est pas qu’un divertissement, mais un patrimoine vivant, une mémoire collective et un héritage à transmettre.