Madagascar provoque Hollywood : Disco Afrika défie les Oscars et entre dans l’Histoire
C’est une onde de choc qui traverse le cinéma africain et mondial. Pour la toute première fois de son histoire, Madagascar ose les Oscars. Disco Afrika : Une histoire malgache, long-métrage audacieux du réalisateur Luck Razanajaona, vient d’être officiellement soumis à la 98ᵉ cérémonie des Oscars dans la catégorie très convoitée de Best International Feature Film. Une première historique qui place le cinéma malgache sous les projecteurs de Hollywood.
Cette candidature exceptionnelle fait suite à l’appel à films lancé en juillet par l’Ivon-toeran’ny Sarimihetsika sy Sarimiaina Malagasy (ISSM), qui a également mis en place le comité national chargé d’évaluer les œuvres. Co-produit par Africamadavibe Production, Disco Afrika devient ainsi le premier film malgache jamais présenté aux Oscars dans cette catégorie, brisant un plafond symbolique longtemps resté intact.
L’Oscar du Meilleur Film International récompense chaque année un seul film par pays, produit hors des États-Unis et tourné majoritairement dans une langue nationale. La sélection officielle suivra un processus rigoureux :
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16 décembre : annonce d’une shortlist de 15 films
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22 janvier 2026 : révélation des 5 films nommés
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15 mars 2026 : cérémonie de remise des prix
Entre drame social et fiction engagée, Disco Afrika : Une histoire malgache plonge au cœur de la réalité brute du pays. Le film suit Kwame, un jeune homme qui tente de survivre en travaillant dans une mine clandestine de pierres précieuses à Toamasina. Sa trajectoire croise celle de militants en quête de justice et de changement, tandis qu’il nourrit l’espoir de retrouver son père, un artiste engagé porté disparu après de violents affrontements entre manifestants et forces de l’ordre. Une œuvre poignante, profondément politique et résolument humaine.
Déjà salué à l’international, le film affiche un palmarès impressionnant : une dizaine de prix remportés et une sélection officielle dans une trentaine de festivals à travers le monde. Un succès critique qui confirme la puissance de son propos et la maturité artistique de son auteur.
Mais pour Luck Razanajaona, cette reconnaissance mondiale n’est qu’un début.
« Ce n’est qu’un premier pas, mais il reste encore beaucoup à faire pour soutenir le cinéma malgache et ses acteurs : un fonds pour le cinéma, des formations… Nous espérons voir émerger un véritable changement, rapide et bénéfique pour tous », lance-t-il à l’adresse des autorités.
Le réalisateur adresse également un message fort à la relève :
« J’encourage les jeunes cinéastes malgaches à étudier et à travailler, car c’est ainsi que nous réaliserons des films bien construits qui feront la fierté de la nation ».
Avec Disco Afrika, Madagascar ne demande plus la permission d’exister dans le cinéma mondial. Il frappe à la porte des Oscars… et pourrait bien la faire voler en éclats.




