Pour le Fespaco, le Burkina préfère le Mali au Togo
À trois semaines de la prochaine édition du festival de cinéma de Ouagadougou, le comité d’organisation annonce que le pays invité d’honneur n’est plus le Togo, mais le Mali…
Les réalisateurs togolais Sanvi Panou ou Marcelin Bossou en feront peut-être, un jour, un scénario de long métrage. En janvier dernier, le ministre burkinabè de la Culture avait annoncé à son homologue du Togo que son pays serait l’invité d’honneur de la 28e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco), marque d’estime exclusive de chaque édition. Et Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo de justifier ce choix par les nombreuses actions effectuées récemment par le gouvernement du pays voisin du Sud, « dans le sens de la création d’un cadre propice à la promotion cinématographique »…
Or, ce 2 février, l’installation du comité national d’organisation du festival s’est accompagnée d’une nouvelle inattendue : le Mali sera, du 25 février au 4 mars, le pays invité d’honneur de la biennale du cinéma. S’agirait-il d’une sanction contre le pays qui héberge le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, prédécesseur renversé du capitaine Ibrahim Traoré, actuel président de la transition burkinabè ? Le secrétaire général du ministère de la Culture et président du comité national d’organisation du Fespaco affirme qu’il n’y a pas de contentieux avec le Togo mais que, au regard des défis du moment, « il n’y a pas meilleur partenaire que le Mali pour être pays invité d’honneur »…
Le Togo va-t-il bouder ?